Ut mineur est généralement la tonalité du drame, de la passion, du pathos et de la douleur. Il en va de même ici, dans cette sonate en Ut mineur de premier ordre K. 457 écrite en octobre 1784 sans que l'on sache ce qui pourrait bien avoir déclenché cette incroyable explosion de sensibilité «romantique». Six mois plus tard, Mozart composa sa Fantaisie en Ut mineur K. 475, extraordinaire à tous égards. Les deux œuvres en Ut mineur furent ensuite publiées en 1785 dans une seule et même édition, c'est dire qu'elles ont été délibérément associées par le compositeur, hors toute convention. Les autographes de la Fantaisie et de la Sonate en Ut mineur étaient considérés comme perdus jusqu'en 1990. Tout juste après leur réapparition à Philadelphia (USA), la maison Henle fut la première à entreprendre une révision en profondeur du texte. En de multiples endroits le texte connu dut faire l'objet de révisions car jusqu'alors les sources les plus importantes – la première édition ainsi qu'une copie autorisée de la sonate pour dédicace s'avéraient ainsi imprécises et truffées d'erreurs. Comme quoi, même une édition «Urtext» est parfois susceptible d'améliorations.
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