Des offices de Ténèbres en France, on connaît surtout les leçons composées par Charpentier, Couperin et Lalande. Pourtant, ces cérémonies ne se limitaient pas à ces seules oeuvres chantées. Marquant la fin du Carême, elles commémoraient des événements essentiels de la chrétienté et prenaient dès lors une place importante dans le calendrier liturgique à l’époque moderne. La connaissance de fastes de la cour et de la Chapelle royale de musique, des rites conventuels ou paroissiaux, à Paris comme en province, des contributions de musiciens, des habitudes éditoriales, des témoignages contemporains permettent de mieux percevoir ces coutumes et d’en dresser une carte géographique. L’établissement du catalogue des oeuvres musicales (leçons, répons et psaumes) composées spécifiquement pour les offices des Ténèbres et jouées en France contibue à révéler la diversité de ce répertoire et sa pérennité du XVIIe au début du XIXe siècle.
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