Le savoir dont je dispose, je le dois en fait à la dédicataire de ce livre, Claudia Borini avec qui j'ai travaillé pendant près d'une quinzaine d'années. Claudia Borini avait abordé le chant avec une Française assez célèbre mais dont l'enseignement ne la satisfit pas vraiment.
C'est alors qu'elle alla en Italie. Elle travailla quelque temps avec Rosina Storchio, qui ne semble pas lui avoir appris grand-chose, mais surtout avec l'Arangi Lombardi, à Milan, après la dernière guerre. Elle devint vite sa répétitrice. Le soir, après les leçons, elle exigeait de pouvoir examiner sa technique respiratoire en palpant sa paroi abdominale et apprécier le plus précisément possible le geste qu'elle effectuait. Je fis de même avec C. Borini.
Elle avait acquis ainsi un savoir d'une extrême précision clinique dont elle faisait part à ses élèves. Les deux éléments principaux concernaient la place de l'effort à effectuer pour obtenir l'équilibre parfait du geste respiratoire, juste au-dessus de l'aine, manifestée par la saillie discrète en avant des muscles à ce niveau, et la place de la voix, à la jonction du palais osseux et du palais musculaire.
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